Personne de confiance : un accompagnant particulier

Avez-vous déjà entendu parler de la personne de confiance ? Peut-être en avez-vous déjà désigné une à votre entrée à l’hôpital, ou pour vous accompagner à vos rendez-vous médicaux.

 

Un rôle de soutien

La personne de confiance joue un rôle de soutien très important pour le patient, en l’accompagnant à ses rendez-vous médicaux, en l’aidant, s’il le souhaite, à prendre les décisions qui concernent sa santé, ou encore en l’aidant à formuler une demande d’accès à son dossier médical.

Si le patient le souhaite, la personne de confiance peut même devenir un véritable intermédiaire entre le médecin et le patient qu’elle accompagne. Elle peut recueillir les informations médicales et les transmettre elle-même au patient, si celui-ci ne se sent pas à l’aise avec les explications médicales ou dans la relation avec le médecin.

Le médecin peut informer la personne de confiance d’un diagnostic ou d’un pronostic grave concernant le patient, pour que celle-ci lui apporte son soutien direct (sauf opposition du patient).

 

Un porte-parole

Quand le patient n’est plus en état d’exprimer ses choix à cause d’une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale, le rôle de la personne de confiance prend une toute autre ampleur. En l’absence de directives anticipées, elle doit, si elle la connaît, exprimer la volonté du patient concernant sa prise en charge. Elle peut ainsi se prononcer en faveur d’un arrêt des traitements, si elle sait que cette décision aurait été celle du patient. Son témoignage prime sur celui des autres proches. La personne de confiance reçoit aussi toutes les informations relatives à l’état de santé du patient.

De son côté, le médecin ne peut décider d’une limitation, d’un arrêt des traitements ou basculer sur un traitement palliatif sans en informer la personne de confiance. Il ne peut prendre ce type de décisions qu’après avoir réuni un collège.

Avant tout chose, il doit bien sûr avoir recherché l’existence de directives anticipées. Si elles existent, elles doivent obligatoirement être suivies, sauf si elles apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale. Et dans ce cas, le médecin doit en informer la personne de confiance.

 

Une démarche simple

Pour désigner sa personne de confiance, rien de plus simple. Si vous êtes majeur, il suffit de la désigner par écrit sur papier libre, en prenant soin de dater et de signer le courrier, d’indiquer le nom et les coordonnées de la personne de confiance, et de la faire signer à son tour.

La Haute Autorité de Santé met un modèle de lettre à votre disposition : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2016-03/da_personne_confiance_v9.pdf 

(page 5). Vous trouverez également dans ce document plus de précisions sur le rôle de la personne de confiance et les démarches à suivre.

Cette désignation n’a rien de définitif : vous pouvez révoquer votre personne de confiance et en changer à tout moment.

Les personnes majeures placées sous tutelle ne sont pas exclues du dispositif. Elles peuvent, elles aussi, désigner une personne de confiance, après autorisation du juge ou du conseil de famille, le cas échéant.

A noter : lorsqu’un patient est hospitalisé, l’établissement lui demande de désigner une personne de confiance pour la durée de son hospitalisation (sauf s’il souhaite en changer au cours du séjour). Le formulaire de désignation de la personne de confiance diffère de celui de la personne à prévenir, qui mentionne la personne à contacter en cas d’événement administratif (transfert, etc).