Le coiffage pulpaire

Lorsqu’une carie a rongé la dent jusqu’à la pulpe, le dentiste entreprend souvent de dévitaliser la dent. Enflammée, exposée aux bactéries, la pulpe dentaire est en effet à l’origine de violentes douleurs locales et d’infections potentielles.

Mais il existe une alternative à la pulpectomie… Après avoir longtemps déserté les cabinets dentaires, le coiffage pulpaire suscite aujourd’hui de nouveaux émois avec l’arrivée des matériaux biocéramiques, même si tous les dentistes n’optent pas pour cette pratique qui présente encore un risque d’échec.

Le coiffage dentaire présente l’avantage de préserver la vitalité pulpaire, en posant, autour de la pulpe, un matériau protecteur et reminéralisant.

 

Soigner la pulpe

Conditions sine qua none à la réussite du coiffage, l’inflammation pulpaire générée par la carie ne doit pas être trop étendue et doit rester bien délimitée. On parle d’ « effraction minime de la chambre pulpaire ».

Le dentiste retire alors la partie enflammée, puis pose autour de la pulpe saine un dispositif étanche pour la protéger des agressions extérieures. Ce dispositif aura également pour effet de stimuler la fabrication naturelle d’une barrière protectrice minéralisée autour de la pulpe. Celle-ci sera donc doublement protégée.

L’emploi de matériaux relevant de la catégorie des biocéramiques s’avère particulièrement fiable et efficace. Ces matériaux sont, en effet, très étanches et présentent une grande biocompatibilité.

 

Echecs possibles

Le taux de réussite du coiffage pulpaire dépasse aujourd’hui les 70, voire les 92%. Par conséquent, l’échec du procédé reste possible et se vérifie dans 8 à 30% des cas.

Parfois, des douleurs violentes et localisées sont ressenties par le patient immédiatement après le traitement. Il s’agit alors d’un échec à court terme. La limite entre le tissu sain et le tissu enflammé de la pulpe aura probablement été mal identifiée. Le tissu inflammatoire n’aura pas été retiré dans sa totalité, et le traitement aura eu pour effet d’accélérer la progression de l’infection. Cet aléa reste possible en l’absence d’outil permettant de distinguer le tissu sain du tissu malade avec la précision qui s’impose.

Dans d’autres cas, l’échec du traitement est constaté plusieurs mois après le traitement, à l’occasion d’une radio de contrôle. Des lésions apicales apparaissent sur la dent et permettent de conclure à la nécrose pulpaire. Cet échec peut être lié à la mauvaise étanchéité du matériau utilisé qui n’a pas correctement joué son rôle. Si ce risque est limité avec l’emploi des matériaux de la famille des biocéramiques, il est plus répandu en cas d’utilisation d’hydroxyde de calcium, qui favorise la création d’une barrière protectrice poreuse et peu adhérente.

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